Depuis le mois d’août 2021, le président Evariste Ndayishimiye s’est particulièrement illustré par un discours offensif plein d’attaques virulentes personnalisées contre des journalistes et plus récemment contre les syndicats des enseignants, semant une totale confusion quant au respect de la loi à laquelle il a pourtant juré fidélité. Les violations massives des droits et libertés des citoyens qui se commettent dans le pays sont sans cesse documentées et dénoncées par les organisations locales et internationales de défense des droits humains. L’ancienne Commission d’enquête des Nations-Unies sur le Burundi(COI) et les médias qui, inlassablement, appellent le Gouvernement Burundais et plus particulièrement le président de la République d’user de son pouvoir pour les arrêter, enquêter et traduire en justice les présumés coupables. En écoutant les discours virulents du président Ndayishimiye, on se demande qui alors pourra arrêter la spirale de violences et permettre aux Burundais de jouir des droits et libertés qui leur sont garantis par la Constitution et les différents instruments internationaux et régionaux de protection des droits humains ? Qui va stopper l’impunité totalement garantie aux présumés auteurs de ces crimes ?
La main tendue des principaux partenaires du Burundi depuis l’accession au pouvoir du président Ndayishimiye semble inconditionnelle, confortant ainsi les auteurs des crimes dans leur sale besogne. Depuis 2015, toutes les initiatives de la Communauté internationale visant à amener le Gouvernement à stopper la violence et accepter une solution négociée aux problèmes du pays ont buté sur un refus catégorique du régime de coopérer ; la dernière en date étant le refus de coopérer avec le nouveau mécanisme du Rapporteur Spécial sur le Burundi mis en place par le Conseil des Droits de l’Homme en octobre 2021 pour succéder à la COI-Burundi.
Au lieu de persévérer dans le mal, le Gouvernement du Burundi devrait plutôt se ressaisir et prendre toutes les mesures qui s’imposent pour arrêter les violations massives des droits humains, ouvrir l’espace civique et médiatique et garantir la sécurité à toutes les personnes résident au Burundais et à leurs biens.
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