Le mois de juillet a été caractérisé par une intolérance grandissante des agents du gouvernement du Burundi vis-à-vis des défenseurs des droits de l’homme (DDH). Loin de s’améliorer, l’environnement de travail des défenseurs des droits humains reste incertain. Les organisations de la société civile et les médias sont contraints à l’autocensure. Le discours des autorités garantissant le dialogue, la liberté d’expression et la lutte contre l’impunité reste dans les mots et ne se concrétise par des mesures légales durables. Par ailleurs, la critique des disfonctionnements de la justice est devenue une chasse gardée des hautes autorités qui semblent en faire des sujets de campagne qui ne restent que de bonnes intentions. Les DDH emprisonnés n’ont pas eu justice et l’une d’entre-elle, la journaliste Floriane Irangabiye, en crise d’asthme depuis le mois de mai n’a pas été autorisée le transfert vers Bujumbura pour recevoir les soins appropriés alors que le médecin consulté en province Muyinga l’avait bien demandé aux autorités pénitentiaires.