L’environnement des défenseurs des droits de l’homme du mois d’août 2023 au Burundi est marqué par le climat de peur qui a prévalu depuis le début de l’année 2023.Cet état de chose est causé par les violations des droits humains commises par les forces de l’ordre et de sécurité, l’administration et leurs alliés dans l’impunité. La persécution des dénonciateurs s’installe comme une stratégie de garantir l’impunité aux auteurs de différents crimes. Ce qui est paradoxal est que le Président de la République ne cesse de se plaindre des violations des droits humains, de la mauvaise gouvernance et la corruption qui paralysent les différents domaines de la vie du pays comme s’il en a fait une affaire personnelle. Cette façon d’agir ne peut pas produire d’impact si les dénonciateurs font objet de représailles par les auteurs par manque de protection. Seule la protection des témoins et victimes dont les témoignages peuvent être la meilleure approche pour décourager la corruption dans tous les secteurs.
Trois évènements ont été identifiés comme ayant affecté les défenseurs des droits de l’homme du mois d’août : il s’agit de la détention arbitraire de Phénias Ndayishimiye journaliste de la radio de Shima F.M émettant depuis Rumonge, de l’arrestation du caporal-chef de police Jérôme Niyonkuru pour avoir dénoncé la corruption et de la commémoration d’une année de détention arbitraire et illégale de la journaliste Floriane Irangabiye.